signeakThéâtre-paysage
signeakMise en scène d'Alexandre Koutchevsky
signeakCréation 2012

Ciel à Brazza

Invité par Dieudonné Niangouna au festival Mantsina sur scène, autour et dans l'aéroport Maya Maya de Brazzaville (Congo).

Répétitions du 16 novembre au 8 décembre 2012. Générale ouverte au public le 9 décembre. Création les 11 et 13 décembre 2012.

Ciel à Brazza constitue la sixième étape de Ciel dans la ville après Saint-Jacques de la Lande (France) en 2007, 2008 et 2011 et Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso) en 2010.

 

 

 

Origines, développement du projet

La première version de Ciel dans la ville (2007) rassemble quatre textes mis en scène par Alexandre Koutchevsky, au cours d’un parcours en aérobus autour de l’aéroport de Rennes (Saint-Jacques de la Lande).

C’est à partir de la question « Où commence le ciel ? » et d’un arpentage régulier du territoire aéroportuaire de Saint-Jacques de la Lande que s’est construit Ciel dans la ville. À cette question posée par Alexandre Koutchevsky, les autres auteurs de Lumière d’août ont répondu par des textes-paysage, pensés pour le volume de ciel de l’aéroport de Rennes. 

En juin 2008 : seconde création de Ciel dans la ville. Les nouvelles mises en scène ont été réinventées en fonction des changements intervenus dans le paysage.

En janvier 2010 : nouveaux textes et nouvelles mises en scène pour une création à Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina-Faso) : Ciel à Bamako / Ciel à Ouaga

En juillet 2011 : création à Rennes de nouveaux spectacles pour le festival des Tombées de la nuit, Ciel dans la ville Afrique/France, en écho aux spectacles de Bamako et Ouagadougou.

Au fil des différentes créations, nous affinons le geste artistique du théâtre-paysage. Nous avons pu vérifier à Rennes et Ouagadougou la pertinence du choix des zones aéroportuaires : zones sensibles, zones frontières, zones de condensation poétique.

 

Équipe

Metteur en scène : Alexandre Koutchevsky

Comédiens : Lamine Diarra, Flora Diguet, Damien Gabriac, Charline Grand, Mbilé Yaya Bitang, Aristide Tarnagda

Auteurs :
Sylvie Dyclo-Pomos (Interférences)
Alexandre Koutchevsky (Vers le sud)
Dieudonné Niangouna (Tous les hommes d’ailleurs)
Nicolas Richard (Altitude)
Aristide Tarnagda (Je venais de défier le ciel)

Chargée de production : Gabrielle Jarrier

Administration : Charlotte Hubert-Vaillant



Le parcours de Ciel à Brazza en car, à pied et en cobus...

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Zone 1 : 16h - dans une cour chez les habitants du quartier « la Frontière »

Le public de Mantsina, transporté par bus depuis le site du festival, arrive au quartier La Frontière, appelé ainsi en raison de sa proximité avec l’aéroport, le bout de piste, et de sa co-existence bruyante avec les avions. Les festivaliers se mélangent avec les habitants du quartier pour ne plus constituer qu’un seul public qui effectuera ensuite l’ensemble du parcours Ciel à Brazza.

Cette dénomination même de « frontière » constitue déjà un appel du pied du paysage. Comme le raconte Dieudonné Niangouna, pour les enfants qui grandissent là, le ciel qui aspire ou crache les avions constitue la première frontière visible avec les autres pays du monde. Regarder le ciel de l’aéroport c’est déjà imaginer l’ailleurs du monde.

Nous jouerons dans ce quartier Je venais de défier le ciel d’Aristide Tarnagda en lien étroit avec les habitants avec qui nous avons pris contact avec Dieudonné lors des repérages.

 

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Zone 2 : 16h45 – sous les atterrissages du soir

Les axes de piste ont souvent constitué un lieu de prédilection des spectacles Ciel dans la ville. Cette fois-ci la géographie se prête particulièrement bien à un spectacle sous les atterrissages du soir. Une route de terre prolonge l’axe de piste jusqu’au cœur du quartier La Frontière, offrant une perspective de plusieurs centaines de mètres avec laquelle nous comptons jouer au maximum. La complicité établie lors des repérages avec les contrôleurs aériens de l’Asecna permet d’imaginer un texte sous les avions vers 17h, écrit spécifiquement pour cet endroit. Le passage des avions permet de créer des effets d’attente, d’imminence, tout à fait remarquables. Il s’agit alors pour les comédiens de travailler avec les appareils qui arrivent au lointain, de cadencer leur texte avec l’arrivée des avions. C’est une manière très efficace de prendre en compte le hurlement des moteurs et cette masse de plusieurs tonnes qui rase les habitations.

 

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Zone 3 : 17h45 – hangar Air Afrique

À la suite du spectacle de la zone 2, nous emporterons les spectateurs en bus vers le hangar d’Air Afrique à l’intérieur de l’enceinte aéroportuaire. Ce hangar désaffecté de l’ancienne compagnie aérienne du continent (disparue en 2002) constitue le lieu idoine pour le texte de Dieudonné Niangouna.

Tous les hommes d’ailleurs est une composition de courts textes, courtes scènes, flashes de mémoire, sur l’enfance de l’auteur à Brazzaville. Il se trouve que Dieudonné a grandi devant l’aéroport Maya Maya au début des années 1980. Son texte évoque les pratiques, les jeux, les interrogations des enfants qui vivent ici, face à l’aéroport : Qui descend de l’avion ? « Les Blancs. Sinon ça veut dire que c’est le boy chauffeur du pilote ou un mécanicien. » Si les avions sortent du ciel et viennent de France, ça veut dire que la France est au ciel. Et quel est le sens de cette phrase écrite « sur la face de l’aéroport » juste sous le nez des enfants « Bienvenue au Congo » ?

Jouer Tous les hommes d’ailleurs sur le territoire-même du texte, dans cet endroit qui a vu naître son auteur, représente évidemment un des points forts du futur déambulatoire de Ciel à Brazza.

Nous jouerons sans doute sous le hangar ou devant celui-ci, avec les anciens appareils à l’abandon devant nous sur le tarmac. le hangar immense constitue par ailleurs un endroit de théâtre passionnant de par ses qualités acoustiques, ses matières et couleurs.

Bonus Cobus : Enfin, nous jouerons Altitude, de Nicolas Richard, dans le bus aéroportuaire prêté par Congo Handling sur le trajet entre la zone 3 (hangar Air Afrique) et la zone 4 (aérogare). L’utilisation du bus en mouvement dans la nuit, la promiscuité acteurs/ spectateurs debout, la présence des lumières du tarmac, des avions, sont des pistes de travail très stimulantes. Altitude c'est un homme qui se rappelle que le corps de son père est rentré par avion et que fumer équivaut à se retrouver en altitude.

 

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Zone 4 : 18h30 – Aérogare Maya-Maya

Après les textes de Dieudonné Niangouna, avec l’aide de Congo Handling, nous ferons monter les spectateurs dans un des "Cobus" d’aéroport qui transportent habituellement les passagers entre les avions et les terminaux. Direction l’aérogare, étape finale de la soirée.

Grâce à l’enthousiasme d’Aerco (Aéroports du Congo) pour le projet, nous pouvons aujourd’hui imaginer un déambulatoire final à l’intérieur-même de l’aérogare récemment entièrement rénové. Les spectateurs débarqueront du bus comme s’ils venaient de sortir de l’avion et seront conduits dans le hall de récupération des bagages. À cet endroit, les comédiens, juchés sur les tapis roulants (en marche) des bagages, commenceront Interférences, le texte de Sylvie Dyclo-Pomos, auteure congolaise.

La présence des policiers dans les aéroports, la question des politiques migratoires (départs souhaités, retours forcés, ciel clos), la vie de pilote de chasse de l’armée congolaise de son père ou encore les tours d’escalators (le seul du Congo), qu’elle fait avec son petit garçon dans l’aérogare, sont autant de matières mises en théâtre par Sylvie Dyclo-Pomos.

En plus du tapis à bagages, d’autres lieux de l’aéroport sont envisagés : les comptoirs d’enregistrement (dont la symétrie permet de nombreuses approches formelles), ou bien encore la salle d’embarquement avec ses immenses baies vitrées vertes arrondies donnant sur le tarmac et les avions.

 

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Partenaires, soutiens de Ciel à Brazza :

Festival Mantsina sur scène, Institut Français - Afrique et Caraïbes en création, Institut Français du Congo, Aéroports du Congo, Congo Handling, Servair Congo. Les repérages à Brazzaville en juin 2012 ont bénéficié d'un soutien financier de l'Institut Français et de la Région Bretagne dans le cadre de leur convention.

 

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