Générique

Texte et mise en scène Alexis Fichet Textes courts de Laurent Quinton et Nicolas Richard
Scénographie Bénédicte Jolys
Création sonore Frédéric Marolleau
Interprètes Bérengère Lebâcle, Jonathan Drillet, Giuseppe Molino
Performer Nicolas Richard
Et la voix d'Émilien Tessier
Lumière Laurent Queyrut

Production Studio-théâtre de Vitry avec le soutien de la Région Île-de-France
Coproduction Lumière d’août

Diffusion Youness Anzane
Graphisme Antoine Marion
Administration Sonia Rolland

Pour le texte de Plomb laurier crabe, Alexis Fichet a bénéficié de la bourse d’encouragement du Centre National du Théâtre

calendrier

septembre 2006 : 15 jours de travail sur Pièce, plomb laurier crabe au Studio-théâtre de Vitry. Ouvertures publiques le 30 septembre et 1er octobre 2006.

décembre 2007 : Création au Studio-théâtre de Vitry (du 4 au 14 décembre)

10, 11 et 12 janvier 2008 : La Paillette, Rennes

29 mars 2008 : Le Grand R, scène Nationale La Roche sur Yon

premiers jets (novembre 2006)

Trajet. (1) – Je voulais travailler sur la disparition de la dernière baleine, ce manque, et sur le cancer comme étape avant l’empoisonnement, le cancer comme signal. Le texte de Nicolas Richard, Je suis MB, m’a apporté la notion de métamorphose, qui est évidente maintenant pour moi. Laurent Quinton parle beaucoup de ça, aussi : être insaisissable, ou se laisser traverser par ses métamorphoses au quotidien. Il y a un rapport avec les drogues, aussi, cette forme d’empoisonnement nécessaire et volontaire, et les métamorphoses plus ou moins durables que cela entraîne.

Sujet. - Comment dépasser l’écologie quand, déjà et trop tard, elle devient un sujet central. Comment métamorphoser les questions de santé en question de métamorphose, justement.

Trajet. (2) – En septembre 2006, nous avons réalisé un brouillon à partir du texte tel que je l’avais arrêté au premier jour des répétitions. Le projet s’appelait alors, pour 15 jours, Pièce, plomb laurier crabe. Ce brouillon avait pour sous-titre : exercice d’admiration 1 : Paul MacCarthy. Je devenais alors permanent au Studio-théâtre de Vitry, et il s’agissait pour moi d’entamer une série d’exercices à partir d’artistes vivant qui m’intéressaient ou m’influençaient. A travers Paul MacCarthy, je cherchais à creuser, avec mes camarades (notamment la scénographe Bénédicte Jolys) ce qui dans la performance et les installations pouvait nourrir ce texte, ce spectacle.

Projet. - D’un côté, donc, intégrer la poésie de textes non destinés à la scène : Je suis MB de Nicolas Richard, et Tombeau pour Pier Paolo Pasolini de Laurent Quinton.
De l’autre, intégrer dans le texte même la réflexion sur la représentation, comme je le fais souvent. Travailler avec cette difficulté personnelle d’être auteur d’une mise en scène que l’on pense parfois dans le temps même de l’écriture, et d’une mise en scène qui corrige son texte. Assumer le fait que ces deux temps se succèdent, et parfois se mélangent.

On devrait comprendre, à la lecture du texte, ou bien dans l’expérience du spectacle, que ce qui se joue est en fait la tentative de cerner une communauté artistique dont les contours sont proches de ceux du collectif Lumière d’août, et que les contours de cette communauté posent aussi la question de l’écriture d’aujourd’hui, d’une écriture qui se pense pour les spectateurs, d’une écriture qui cherche avant tout les formes qui font que la parole s’entend, qu’elle peut avoir un effet sur le spectateur.

Alexis Fichet, novembre 06

Presse

« C’est un spectacle qui mélange des ingrédients assez hétérogènes et évoque des questions proches des préoccupations écologiques, interrogeant ce qui traverse les corps contemporains : les drogues prises consciemment, les produits toxiques qui s’inscrivent dans l’organisme quand on mange et, dans une dimension plus métaphysique, toutes les œuvres qui traversent la mienne. »
Alexis Fichet, propos recueillis par C. Robert, La Terrasse, nov. 07

« Des bribes de texte, des récits, des remarques, des glissements poétiques, des catalepsies, des cailles trempées dans une peinture bleue Klein... et des acteurs en combinaisons de plongée. Plomb laurier crabe semble d’ailleurs. (…) C’est à une autre manière de penser que nous invite Alexis Fichet. Une manière douce, qui place le sujet en réseau avec les autres espèces ou individus, avec l’origine et le futur, avec l’obscur et le lumineux.»
Mari-mai Corbel, Mouvement.net, décembre 07
> article complet sur le site de www.mouvement.net

« Après avoir été l’assistant de Frédéric Fisbach, Alexis Fichet, auteur et metteur en scène, décide, en 2004, avec quelques autres comparses, de fonder la compagnie Lumière d’août. (…) Il présente la pièce « Plomb laurier crabe » au Théâtre de la Paillette. Celle-ci traite des questions écologiques sous l’angle de l’intoxication, qu’elle soit subie de par la pollution de l’air, de l’eau, l’alimentation… ou voulue et assumée (tabac, drogue…) Comment vivre cette intoxication et pourquoi pas la transformer de façon positive ? (…)»
Ouest-France, 10 janvier 08